♦ Action de la crème hydratante :

 

           Une crème hydratante à une composition inspirée de celle du film hydrolipidique. Le film hydrolipidique qui recouvre la peau est un mélange de sébum, substance grasse, et de sueur, substance majoritairement aqueuse. Ce film est  à la base de la qualité et de l'aspect de la peau, puisqu'il la protège de plusieurs façons:  

 

• Il participe à la constitution de la barrière cutanée qui s'oppose à la pénétration de substances étrangères.

• Il régule l'hydratation en maintenant les substances hygroscopiques (qui ont des affinités avec l'eau) dans les cellules.

• Il lutte contre les agressions microbiennes en autorisant toutefois le développement de la flore normale.

 

La crème hydratante, par application régulière, forme un film hydrolipidique artificiel permettant de suppléer au film hydrolipidique naturel, qui a tendance à s’éliminer au lavage, surtout s’il est trop vigoureux. 

 

Mais la crème hydratante n’a pas que pour rôle de remplacer ce film hydrolipidique, elle apporte également des ingrédients émollients qui vont gonfler les cellules situées à la surface de la peau. Cette double fonction de préservation de l’eau et d’apport aqueux en surface fait de ce soin un produit fondamental, tout au long de la vie. 

 

 

 

♦ Constitution de la crème hydratante : 

 

La crème hydratante est une émulsion constituée d'une phase aqueuse et d'une phase grasse. La phase aqueuse apporte de l'eau à la peau. La phase huileuse, elle, la nourrit et forme une couche grasse qui empêche l'eau de s'évaporer de la peau.

 

- La phase grasse (ou huileuse) est composée d'ingrédients de nature huileuse. Il existe deux catégories d'huiles : l'huile végétale et l'huile animale. Ces ingrédients constituent les substances hydrophobes filmogènes qui permettent la formation d'un film à la surface de la peau et qui limitent les pertes en eau .

 

-La phase aqueuse est composée d'ingrédients solubles dans l'eau comme bien sûr de l'eau, mais aussi de l'eau florale, de la glycérine, des solutions alcooliques... Ces ingrédients solubles ont un nom spécifique : ce sont des substances hydrophiles, qui sont soit filmogènes soit hydratantes, comme la glycérine. Ces substances servent à capter l'eau ambiante, ce qui permet alors un apport d'eau aux cellules de l'épiderme. L'eau est contenue en très grande quantité dans les produits cosmétiques et particulièrement dans les crèmes hydratantes. Par exemple, une lotion contient 95 % d'eau et une émulsion entre 60 et 80 %. 

 

Les mots en rose correspondent aux substances essentielles contenues dans les crèmes hydratantes. Cependant, nous savons qu’il existe de nombreuses autres espèces contenues dans ces crèmes. Nous allons donc nous appuyer sur un exemple de crème hydratante vendue dans le commerce, afin d’analyser ses composants. 

 

 

♦ Etude d’une crème du commerce

 

Nous avons décidé d'analyser une crème hydratante, parmis tant d'autres, disponible dans de nombreux points de vente. L'Occitane en Provence est une marque de cosmétiques reconnue et utilisée partout dans le monde. Notre choix d'étude s'est donc porté sur un produit hydratant de cette marque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La « Crème ultra riche Karité » de l’Occitane

 

 

D'après le site de vente en ligne de L'Occitane, "La Crème Corps Rose Tendresse est exceptionnellement concentrée en beurre de karité (25%) pour aider à nourrir et protéger la peau. Parfaite pour les peaux normales à très sèches, elle apporte confort et douceur tout en parfumant le corps d'une senteur veloutée de roses fraîchement cueillies." 

 

Cependant, nous savons que certains éléments de cette crème ne sont pas nécesserement utiles à son efficacité, mais représentent surtout un atout de vente car ils en embelissent l'odeur, la texture ou améliorent sa conservation. Or, certains de ces composants sont nocifs pour l'organisme et sont à l'origine de maladies ou de réactions immunitaires. 

Nous avons classé ces éléments dans un tableau afin de bien différencier les composants essentiels de ceux qui paraissent « superflus » mais aussi nocifs.